20 mars 2011 - Partis en douceur à travers le Sud de la France, Le Perthus et avec plusieurs étapes en Espagne, nous nous retrouvons le 10 avril à Tarifa tout au Sud où a lieu le premier briefing de notre Rallye. C'est là qu'on fait connaissance avec nos accompagnateurs Richard et Ineke Aussems, deux hollandais basés en France et qui gèrent le camping du Château Le Verdoyer en Dordogne. Richard parle 4 langues . . .  mais pas l'arabe ! On fait  aussi connaissance avec les autres participants, on reçoit nos billets "Open" pour le ferry demain et c'est parti pour l'aventure.

11 avril 2011 -  Réveil à 5h30, on s'encolonne et à 6h30 départ pour le port d'Algeciras à 30 km. Premiers plantages dans la recherche de l'entrée de cet immense port, on croise des particiants qui viennent dans l'autre sens . . . bref tout le monde finit par se retrouver sur le parking devant le ferry et on embarque à 10h00 sur notre catamaran. La traversée dure une heure environ et on débarque au port de Tanger Med II à 55 km de la ville.

Le lendemain, un car vient nous chercher au camping pour nous faire visiter la capitale Rabat accompagnés d'un guide local francophone, nous découvrons un Maroc très touristique, propre bien rénové avec des éclairages de monuments équipés d'ampoules économiques. Mais nous voyons aussi des faubourgs miséreux, sans canalisations, sans eau courante et je ne parle pas des installations sanitaires . . .  inexistantes.

Le soir au camping, c'est la traditionnelle sérénade aussi dissonante que violente puis on passe à table pour le non moins traditionnel couscous, . . . royal ce soir-là !

Autre journée de visite, un car nous amène à Casablanca. Il faut dire que c'est un des avantages de ce genre de circuit accompagné, on n'a pas le souci de s'engager dans des villes souvent inextricables, ni de chercher une place de parc. Nous débarquons donc devant la plus grande mosquée d'Afrique du nord: La mosquée Hassan II conçue par l'architecte français Michel Pinseau est suceptible d'accueillir 20'000 fidèles à l'intérieur et 80'000 sur l'esplanade qui la prolonge vers la mer. Elle est soutenue par 78 piliers où le granit, le marbre et l'onyx entremêlent leurs reflets.

On profite du reste de la journée pour se balader à travers cette ville moderne !

On quitte la côte pour se diriger plus au sud vers Meknès. On rencontre des paysages encore verdoyants, les paysans ont des moyens de transport assez typiques et l'architecture de notre nouveau camping Le Bellevue est vraiment mauresque.

Bâtie sur une colline, la ville ancienne avec ses nombreux minarets, son architecture et ses couleurs s'impose par les dimensions de ses places, ses monuments, sa population mêlée et la vie turbulente de ses souks.

A 31 km au nord de Meknès se trouve l'ensemble de ruines romaines le plus important du Maroc. La ville occupait, à 390 m d'alt. un plateau adossé aux contreforts du massif du Zerhoun.

Ne pas manquer de contempler les mosaïques !

Métropole religieuse, intellectuelle et artistique Fès est la ville qu'il faut voir au Maroc. Elle fût aussi pendant longtemps la capitale politique de l'empire chérifien.

Cette fois on se dirige plein sud vers Erfoud aux portes du désert . . .  mais c'est à 400 km !

Depuis le camping Tifina, on commence par une visite guidée des environs de Erfoud en 4 x 4.

Et au vu du terrain et du sable, ça vaut mieux de ne pas s'aventurer avec nos campingcars . . .

Cette fois on a vraiment atteint le début du Sahara ! On s'installe au camping Hamada du Drââ pour quelques jours, le temps d'aller vivre un bivouac à dos de chameaux (dromadaires !) à une centaine de kilomètres dans le Sahara,  wouah ! on se réjouit !

Paré pour l'excursion à travers l'oasis !

Aujourd'hui c'est le départ pour le bivouac dans la région des dunes de Chicaga en plein Sahara. Le matériel de couchage va rejoindre les tentes du bivouac en 4 x 4. Nous on grimpe sur les dromadaires et hop ! c'est le départ sur ces surprenants vaisseaux du désert . . .

Chez Hassan on a rencontré un berbère : Mouktar ! Lui, il fait de la course à pied, donc il est déjà venu au Morat-Fribourg . . . et il a visité Lausanne et Neuchâtel. On croit rêver ! ! !

On arrive au bivouac de Hassan, en plein désert, c'est une surprise, les tentes sont montées à demeure . . .  pour les touristes !

De retour au camp de base du Drââ, c'est là qu'on constate que même un bédouin musulman ne crache pas sur un verre de pastis . . . et encore moins sur un verre de rosé ! c'est comme ça que je comprends leur religion, ils peuvent être sympas, non ?

C'est le moment de continuer notre périple à travers le Haut-Atlas vers Agadir. Après tout ce sable la vue de l'océan Atlantique nous fera du bien.

La traversée du Haut Atlas prend fin en arrivant à Taroudan. Encore quelques kilomètres de très belles routes et nous arrivons à Agadir, ville martyr.

On nous attend au camping Terre d'Océan, superbe situation sur un plateau rocheux à 300 m au-dessus de l'océan, avec une vue imprenable depuis la piscine !

Dans la montagne derrière Taghezoute se trouve la Vallée du Paradis: on s'y rend en mini-bus . . . conduits par des "desperados" de chauffeurs qui nous mènent à fond de train sur des troutes vertigineuses pleines d'épingles à cheveux. A tel point que plusieurs fois ils doivent s'arrêter pour qu'on puisse sortir pour vomir, mais le tour vaut la peine d'être vécu car on visite un souk d'il y a 200 ans, si, si, on se croit revenu en arrière au 17è siècle ! Ahurissant !

Après avoir fait quelques pas au pied d'une chute spectaculaire, les estomacs chahutés ont besoin de se requinquer alors on va visiter une habitation de paysan berbère en pleine montagne. C'est l'occasion de voir comment vivent ces montagnards, dans la plus grande simplicité ce qui ne les empêche pas de nous servir un excellent repas traditionnel de couscous.

En fin d'après-midi on quitte enfin la vallée du paradis ? ! pour s'arrêter à Tamri, petit village qui a la particularité de cultiver les bananes, après quoi, on regagne la bord de mer et notre camping pour une soirée d'animations en notre honneur !

Agadir - Dans la nuit du 29 février 1960, un tremblement de terre détruisait 3650 immeubles faisant 15000 morts et 20000 sans abris. Dans la Kasba, rien ne pu être sauvé. Aujourd'hui une nouvelle Medina miniature a été reconstituée par un architecte italien Coco Polizzi. On y découvre des ateliers d'artisans à l'abri de murs en pissé traditionnel.

Et tant qu'à faire, quelques femmes d'une coopérative viennent nous faire une démonstration de fabrication de l'huile d'Argan, produit phare du Maroc

Par temps gris on quitte la région d'Agadir, pour une étape de 327 km qui nous amène près de Marrakech au camping Manzil-la-Tortue !

Et comme il pleut, ça nous laisse apprécier au passage la situation des rues dans certains villages sans évacuation des eaux de pluie . . .

En minibus nous allons visiter la Vallée de l'Ourika qui est un but de promenade et de détente pour les habitants de Marrakech. Malheureusement aujourd'hui avec la pluie, le site prend des allures de gorge encaissée dans laquelle se précipitent des chutes de ruisseaux colorés par la terre orange des parois . Le spectacle est saisissant et si nous ne profitons pas de la promenade, on a l'occasion . . . une fois de plus de pénétrer dans une maison berbère où un thé chaud est bienvenu !