Türquie   11 Mai - 11 juin 2013  

Embarquement à Ancône
Embarquement à Ancône

 

 

Voyage en groupe de 10 Campingcars organisé par ORCADA. Il y a des français, des belges et nous les petits suisses ! Après avoir vadrouillé en Italie pendant 3 jours, nous nous retrouvons à Ancône sur une aire de campingcars pour faire connaissance avec les autres participants et nos guides puis embarquer le lendemain sur le ferry à destination de la Grèce.

 

 

 

 

 

Après le débarquement à Igoumenitsa (Grèce) nous prenons la route direction la Thrace en deux jours d'autoroutes et arrivons à l'étape de Alexandroupoli.

Jour 5. On passe la frontière turque sans trop de paperasserie. Après avoir fait des achats de nourriture au KIPA à Kesan on se trouve sur la presqu'île de Gallipoli lieu de grandes batailles des Dardanelles lors de la première guerre mondiale en 1915. Cette péninsule de Gelibolu est devenue un parc national regroupant les cimetières militaires français, britaniques et néo-zélandais ainsi que des monuments élevés en l'honneur des combattants turcs et de leur célèbre commandant en chef Mustapha Kemal Atatürk. Il faut savoir que ces batailles ont fait plus de 100'000 morts.

En fin de journée on se retrouve au camping de l'hôtel Kum.

Jour 6. Journée capitale: on quitte l'Europe pour l'Asie en prenant le ferry à Kilitbahir pour traverser sur Canakkale. On découvre la Türquie, ses routes, ses villages et ses moyens de transport !  En fin de journée on rejoint le camping de Bergama avec sa belle piscine que nous sommes presque les seuls à utiliser, nos compagnons de voyage n'étant pas du tout tentés par la baignade, ni ici, ni ailleurs et ce, tout au long du voyage . . . bizarre . . .

Jour 7. Bergama : c'est ici que fût inventé le parchemin (pergamen). On prend un téléphérique qui nous conduit sur la colline de l'Acropole qui domine Bergama. Les trésors archéologiques ont été pillés et se trouvent au musée de Berlin ! mais il y a encore de beaux restes et l'ensemble de la visite guidée vaut la peine.

Après le repas turc pris en commun, nous n'évitons pas la visite chez le marchand de tapis, ils sont tous beaux mais peuvent coûter jusqu'à 50'000 €, pas étonnant que personne n'ait rien acheté ! ! !

 

 

Puis départ par la E87 vers le sud, Aliaga, Menemen, Manisa et Turgutlu (sans rire) pour arriver enfin à Ahmetli au bord du Pactole à un bivouac PD soit Pur et Dur, donc sans électricité ni eau potable ni vidanges . . . cette fois ça devient sérieux, on campe !

 

Et comme chaque soir, il y a le briefing pour le lendemain suivi de l'apéro servi par Christine et Marc. C'est aussi l'occasion de se raconter tous les potins de la journée que chacun a vécu pour soi, car nous ne roulons pas en convoi . . . Dieu merci !

 

 

 

 

A Sarte il ne faut pas manquer d'aller voir les restes du Temple d'Artemis, on y accède sur le même site que notre bivouac au bord du Pactole.

Jour 8. Après une nuit tranquille bercée par le glou - glou du Pactole on se dirige vers Denizli et on fait une halte à l'usine de textile Varol qui vend les productions de toute la région. La route nous conduit ensuite vers le site exceptionnel de Hiérapolis/Pamukkale, mondialement connu pour ses concrétions de tuf d'une blancheur éclatante.

le patron italien . . .
le patron italien . . .

A peine quelques kilomètres après Hiérapolis, nous arrivons à Selçuk au Camping Garten, situé au pied des rempartsvde la ville. Nous y sommes attendus pour un soûper en groupe au coucher du soleil. Le patron, un italien nous présente le restaurant et le menu . . .  en italien ! et il nous sert un vin imbuvable et cher qu'il avoue ne pas connaître car il n'en boit pas ! ! ! A part ça, joli camping sous les arbres, dommage qu'il n'ait pas pensé à remplir la belle piscine pour notre groupe . . .

Nous profitons d'un après-midi de libre pour aller faire un tour en ville de Selçuk où il y a une ambiance bon enfant et peu de touristes ce qui nous laisse voir comment vivent les Turcs

 

 

Jour 9. Visite d'Ephèse avec un guide prof de Français sur place ! Génial, L'Evangile selon St Jean y a été écrit.  Au 5è siècle se sont tenus ici 2 Conciles, puis cette cité alors romaine est tombée dans l'oubli. De ces époques il reste aujourd'hui le quartier administratif (cité haute) et la cité basse avec l'ancien port depuis longtemps ensablé et loin de la mer. Plusieurs façades ont été restaurées dont la porte d'Hadrien, la bibliothèque et le théâtre. D'énormes travaux sont en cours pour mettre à jour l'ensemble d'une villa romaine.

 

 

 

Jour 10. Nous allons encore visiter le site d'Aphrodisias qui date du 7ème siècle avant J.-C. C'était un lieu de pélerinage et un centre culturel dédié à Aphrodite, jusqu'à ce que les romains détrônent la déesse au profit du Christ.

Jour 11. Déplacement de 125 km en direction du Bafa Gölü (lac). En passant on traverse Kuçadasi une mégalopole et qui n'était qu'un petit village de pêcheurs lorsque je l'avais traversé en 1965 . . .

 

Par contre à Didim il vaut la peine de s'arrêter pour voir le sanctuaire Temple d'Apollon, l'un des plus sacrés de l'Antiquité. La puissance de son Oracle était fameuse. On peut encore admirer ses immenses colonnes et des frises dont la tête de méduse.

 

 

 

 

Beau trajet à travers les montagnes en passant par Milas, Yatagan, Mugla, près de Köycegiz où le bivouac est préparé sur le pré d'une ferme au bord du lac. On peut même se baigner, prendre une douche et ce soir on mange tous ensemble du poisson au resto.

 

 

Jour 12. On fait de la route. A midi surprise, des collégiens viennent nous voir, ils veulent savoir d'où on vient mais n'aiment pas les petits chocolats qu'on leur offre . . . Un muezzin chante l'appel à la prière dans une rue. On arrive au bivouac aménagé de Köycegiz parmi les oies, les canards et autres gallinacées. Le soir barbecue pour fêter les 60 ans de Josy.

Jour 13.  Promenade en bâteau dans les marais reliés à la mer pour voir les tombeaux lyciens creusés dans la falaise au-dessus de Daylan. On va jusqu'à la plage protégée d'Iztuzu voir les tortues marines Caretta-Caretta qui viennent chaque année y pondre leurs oeufs. Par chance on verra une telle tortue venir jouer près du bâteau.

Après cette excursion maritime nous partons en direction de Saklikent et son camping que nous atteignons finalement après 110 km de routes parfois étroites et en finissant dans une gorge au bord d'un torrent. On trouve ici un restaurant style japonais, étonnant, non ?

Jour 14. Journée de 110 km. On en profite pour rouler pépère et s'arrêter dans les petits marchés locaux. Kinik véritable marché en plein air, tous les stands sont dans un pré et des bâches protègent contre la pluie et/ou le soleil.

 

Plus loin à Kas c'est plus structuré, on est en ville et la particularité est ici qu'un tombeau trône au milieu d'une rue sur le marché. A voir . . .

 

 

 

 

Après quelques fausses pistes on trouve enfin le bivouac en bord de mer à Kale/Demre, c'est beau, vue imprenable sur la mer mais venteux !

 

 

Jour 15. Grande sortie en bâteau aux îles de Kekova avec excellent repas à bord préparé par l'épouse du patron, baignade en mer et visite des ruines du château de Kaleköy, puis la récompense : une délicieuse glace maison au Café Ankh qui est une institution.  Tout un programme. Retour au bivouac en fin d'après-midi . . .  un peu fatigués.

 

 

Jour 16. Long déplacement de 225 km de Kale à Side. On n'en n'a pas cru nos yeux en passant devant un magasin MIGROS. En cours de route nous nous arrêtons pour visiter le site de Phasélis en bord de mer, dans les pins. La cité possédait 3 ports, un bel acqueduc romain et des thermes. Les ruines datent de 690 avant J.-C.

Jour 17. Etape de 355 km, on quitte la côte pour traverser la chaîne du Taurus. La route est pentue mais belle. Elle va nous amener du côté de Konya et ce sera l'occasion de visiter le Tekke de Mevlana qui abrite les tombes du saint et de ses successeurs Derviches tourneurs. Depuis 1953 le lieu est transformé en musée.

La route est belle et permet d'avancer à travers un plateau jusqu'à Sultanhani le caravanserail construit en 1229 puis détruit à la fin du 18è siècle par un incendie mais reconstruit après 1945.Il offrait un refuge aux caravanes le long de la route de la soie reliant l'Orient à l'Occident.

On s'installe au Kervan camping, probablement le plus "luxueux" rencontré pendant notre voyage. Le lendemain matin déjeûner turc préparé par le gérant du camping et sa famille, puis on visite la ville assis sur des chars tirés par des chevaux, c'est très reposant. Arrêt dans une échope où on lave les vieux tapis et où on les répare, c'est un travail de titan, les surfaces usées sont renouées avec de la laine. A midi repas en commun puis exposition de tapis (neufs). Après-midi libre c'est l'occasion de faire venir le barbier . . .

Jour 19. Sultanhani - Soganli 195 km à travers l'Anatolie où chacun est libre d'aller visiter ce qu'il veut, ça tombe bien . . . nous on s'arrête au marché de Selim petite bourgade même pas sur la carte ! on y trouve un turc qui parle allemand et nous conduit dans une échope où on achète le fameux "Elma çai" autrement dit le thé à la pomme et les verres évasés typiques. Route ensuite vers la vallée d'Ihlara et son canyon accessible seulement à pied pour visiter des églises rupestres avec de magnifiques fresques datant d'il y a env. 500 ans. Il faut remonter les 400 marches pour regagner le parking et aller visiter la cathédrale troglodytique de Selim creusée dans le tuf sur 100 m de hauteur, pleine de salles taillées à même le rocher, sans barrières sur le vide, c'est très impressionnant. 

On continue vers Derinkuyu  . . . et on rencontre des moutons . . . puis on s'enfile dans la vallée de Soganli percée d'habitations troglodytiques . . .

 

 

Jour 20. La vallée de Soglnli (vallée des tulipes) se visite à pied car elle s'étire entre deux falaises. Le silence est total et on peut observer le vol des aigles. On est imprégné par cette solitude qui était celle des chrétiens du 12ème siècle qui vécurent ici pour fuir les persécutions. Toutes les églises chrétiennes de la vallée ont été creusées entre le 10è et le 11è siècle et certaines conservent encore leurs peintures d'origine.

 

En seconde partie de journée nous faisons un saut de puce de 60 km jusqu'à Göreme où on s'installe au camping Kaya pour 2 jours.

 

 

 

Le symbole de Göreme c'est bien sûr les habitations troglodytiques, parfois mélangées avec des constructions plus récentes. Il y a aussi une ville moderne sans grand intérêt si ce n'est les hôtels pour touristes de passage.

 

Une visite guidée des lieux typiques que sont : Pasaba, Devrent, Uchisar sur son piton rocheux, Zelve et les cheminées de fées, la vallée de l'Amour, Avanos, Pancarlik et Ortahisar en bus privé nous occupe toute la journée.

Jour 23. Longue étape de 370 km en direction d'Istanbul mais en plusieurs jours. On contourne Aksaray et Nevsehir et on longe le Töz Gölü (lac salé) où on fait une pause pour aller recueillir du sel . . .

La route continue à travers le plateau, on fait une rencontre sympa à la pause de midi un berger vient nous voir sur son âne. On ne se comprend pas mais le sourire y est ! Ensuite notre but est Gordion pour un bivouac plus que PD ! ! !

 


Ici c'est aussi le lieu du Tumulus du Roi Midas, celui qui changeait en or tout ce qu'il touchait !  Apparemment il n'a pas du beaucoup toucher le bivouac où nous sommes, c'est délabré, poussiéreux et très venteux, mais ça ira pour une nuit . . car on est à côté de la caserne de gendsarmerie et ceux-ci viennent nous saluer en serrant la main de tout le monde. . . c'est amusant, puis notre guide les invite à boire un Raki dans son campingcar ! C'est très couleur locale.

Jour 24. 310 km de route sans grand intérêt sinon de se rapprocher d'Istanbul. Notre bivouac se trouve à Iznik sur le parking  d'un bistro au bord du Iznik Gölü.

 

La ville d'Iznik (ancienne Nicée) fût la capitale de l'empire byzantin de 1204 à 1261. C'est la ville des faïences qui décorent la Mosquée bleue et Topkapi à Istanbul. On visite la mosquée Aya Sofia mal entretenue et on se balade à l'intérieur des remparts de la ville.

Jour 25.  Dernière étape vers Istanbul !  Deux trajets en ferry pour traverser la mer de Marmara puis le détroit du Bosphore: ça y est, on est à Istanbul ! Soudain c'est comme si on se réveillait, il y a un trafic monstre où chacun lutte pour garder sa place, ça klaxone à fond, il serait suicidaire de changer de piste . . . et pourtant il faut se faufiler pour contourner tout le sud de la ville pour gagner le Parking qui fait office d'unique bivouac possible, au bord de ce périphérique démentiel. Finalement on se trouve pas si mal, car devant nous il y a le Bosphore et son trafic maritime paisible, alors on oublie un peu l'enfer du boulevard de l'autre côté.

Tour en bâteau sur le Bosphore et le dernier soir, repas au restaurant avec animations folkloriques et danse du ventre . . .

Jour 28.  Nous repartons vers la Grèce en échappant de justesse aux fous furieux du volant que sont les Turcs . . .  Nous dépensons nos dernières livres turques au KIPA de Kesan avant la frontière grecque et nous reprenons notre stationnement au camping communal de Alexandroupoli.

 

Jour 30. Objectif : Les Météores à Kastraki. Meteora Monasteria (monastères en l'air) datent des 14è et 15è siècles. Ils ont été construits pour se protéger des Turcs et des Albanais. Il faut y aller pour se rendre compte de l'envergure de ces constructions incroyables sur des pitons vertigineux. On se pose au camping Vrachos au pied des Météores qu'on peut contempler en faisant trempette dans la piscine . . . le luxe !

Pour nous le périple prend fin ici, il nous reste à regagner le port d'Igoumenitsa et à ré-embarquer le 11 juin à 23h30 . . . mais avant, nous profitons d'un dernier bain de mer avant le retour.